dimanche 22 janvier 2012

Inception.




J’écoute cette incroyable bande originale de cet incroyable film. Inception. J’écoute Time et putain, je sais que je suis une pleureuse, je sais que je n’ai pas de dignité et qu’il faudrait que j’en ai, je sais que je ne devrais pourtant pas mais j’ai les larmes aux yeux à chaque note, à chaque mouvement d’archer sur le violon. Le violon, qui me fait penser à S., parce que S.  en joue depuis presque 15 ans. Et quand je pense à S., je pense à L. et je pense que je suis jalouse, et que c’est moche d’être jalouse de sa meilleure amie alors qu’elle est heureuse. Alors je ne sais pas ce qui est le plus moche entre jalouser sa meilleure amie parce qu’elle a un vrai amoureux, et haïr sa vie, et finalement, je me demande si ce n’est pas exactement pareil, si ce n’est pas exactement le même problème. Je pense à ma vie, je pense à ce week-end, où j’ai travaillé 18 heures et où je n’ai pas fait tout ce que j’ai voulu faire. Je pense à ce cauchemar, récurrent, où je me retrouve sans rien, sans rien, sans aucune école à la fin de ces deux années alors que les autres, toujours les autres ont réussi. Je penses à Nantes, je pense à C., je pense à M., je pense à eux que je verrai souvent si j’étais à Nantes, que Nantes oui, ça serait bien, c’est près de chez Mamie en plus. Je pense à Nancy, parce que les mines de Nancy aussi, ça serait bien, parce que si S., réussit médecine et elle le doit, et qu’elle fait odonto, elle sera elle aussi à Nancy et qu’être dans la même ville qu’une de mes cinq meilleures amies du collège, ça serait quand même extraordinaire. Je pense à ces cinq filles qui étaient autour de la table ce matin, pour le brunch d’anniversaire de l’une d’entre elles. Je pense à nous, qui nous connaissons depuis six ans. Je pense à nous, qui avons grandi, évolué, qui se sont perdues, se sont retrouvées, se sont haïes, se sont aimées, se chambrent, s’écoutent, se parlent, se regardent, sont complices. Je pense que j’ai malgré tout, malgré cette putain de vie, une chance extraordinaire de les avoir et qu’elles valaient bien, qu’elles valaient mille fois que je travaille dix heures samedi pour avoir trois heures à leurs côtés autour de pancakes au nutella et de scones et de clémentine et de cakes qui datent du nouvel an, mais qu’on a décongelés. Je pense que cette note ne ressemble à rien, si ce n’est au monologue magnifique de Sarah Kane donc M. m’a fait l’interprétation, au son de Soaop & Skin, et que c’était magnifique et que si un jour quelqu’un ne me dit que le dixième de ces mots en les pensant, je serais amoureuse. Je pense encore que ça n’arrivera pas demain, car il reste encore 6 mois et demi d’enfer sur terre, d’enfer sans vie tant les flammes brûlent et écrasent tout sur leur passage, les rêves, les amours, les espoirs, les egos, les orgueils, la culture, le salut. Je pense que j’aimerais être dans 7 mois, pour savoir ce que ma vie sera, car je l’espère meilleure. Je pense que je dois dormir. Je vais dormir. Mais s’il vous plaît, écoutez Time, encore une fois.

2 commentaires:

  1. Comme moi aussi j'aimerai être dans 7 mois.
    Bon, tu sais quoi ? On va aller regarder Retour vers le futur, sait-on jamais, si ça marchait pour n ous la machine à rattraper le temps, ah nan, pas ça, ça, c'est autre chose.

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  2. Mais dis-moi c'est pas à Paris cette photo ?

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