dimanche 18 septembre 2011

L'amour. La haine. L'indifférence.




Trois étapes L. a dit. L’amour, la haine, l’indifférence. Je pense, en toute honnêteté n’être jamais tombée dans la première. Cela aurait été malheureux. Et ridicule. Oui c’est surtout le mot ridicule qui me vient à l’idée en pensant à ces filles qui se pâment auprès de leurs beaux mâles acquis tout récemment, leur donnant des surnoms tort-la-rigo (je n’ai jamais su comment cette expression devait s’écrire, avis aux amateurs). Le mien s’appelle Crétin. Crétin oui. C’est M. qui a trouvé ça et je trouve que ça lui colle à la peau. Crétin aux yeux bleus. Crétin mal rasé. Crétin qui parle anglais. Crétin qui me fait craquer. Voyez, ça marche à toutes les sauces.
Cette semaine, j’ai plutôt versé dans la haine. De lui. De sa meuf inexistante, un obstacle invisible à mes yeux comme il dit. Je les ai haïs pendant mes nuits ponctuées de somnifères. Je crois que le pire est en fait maintenant, juste là. À ce point de rupture entre envie et haine. Désir sauvage. Je sais que je lui plais, il n’a pas pu être plus clair et il continue sa drague  deux balles avec ses yeux bleus de Crétin Il me plaît. Mais je n’y ai pas droit. Et c’est bien là le pire. Je suis fille unique. Rien à voir me direz-vous, si ce n’est le fait du cliché de la petite princesse qui obtient tout ce qu’elle veut. Il paraît que je ne suis pas capricieuse, que j’ai fait mentir le cliché. C’est con de lui donner raison à 18 ans mais on ne se refait pas. Un mec, ça vous fait revenir à votre état primaire. Primaire, au sens école primaire. Revenir dans la cour de récré, avec le petit garçon qui vous tire vos jolies petites couettes pour vous prouver qu’il vous aime bien. J’ai eu cette impression là avec lui pendant cinq jours. Cinq jours ouais, rigolez, c’est rien du tout, ça se raye. Mais moi je ne les raye pas parce que je ne comprends pas ce qu’il s’est passé dans sa tête durant ces cinq jours. M. pense que je ne devrais pas les rayer parce que, malgré la fin, ce sont des bons souvenirs. J’hésite encore. J’en suis à souhaiter que tout ceci n’ait jamais eu lieu. J’aurais vécu ma rentrée en spé plus sereinement. Je voulais tout, sauf un mec avec des histoires compliquées. Résultat, j’ai les histoires compliquées, sans le mec et avec une meuf qui s’est rajoutée dans l’équation. J’ai beau savoir que les boules carrées existent dans les mathématiques, j’ai beau réussir à résoudre des problèmes de thermodynamique d’un niveau CAPES, cette inconnue dans l’équation, je ne saurai pas la faire dégager. La haine. Puis l’indifférence. Mais pas pour tout de suite.

2 commentaires:

  1. J'aime bien être citée ^^
    Et j'aime bien aussi le libellé !!
    Bon sinon pour l'obstacle, as-tu pensé à une pelleteuse ?

    M.

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  2. Ha non, c'est bête j'aurais dû y penser plus tôt. Je la hais d'exister et d'être si parfaite qu'il ne se voit pas avec une autre.

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